La Colline des Potence, de Dorothy M. Johnson Traduit de l’anglais (États-Unis) par Lili Sztajn, Éd. Gallmeister, coll. « Totem », 316 p., 10 €
La Colline des potences est un western classique réalisé par Delmer Daves, sorti en 1959 avec l’immense Gary Cooper dans le rôle principal, deux ans avant sa mort. C’est aussi, et on l’oublie trop souvent, un texte mythique écrit par Dorothy M. Johnson (1905-1984).
On doit à cette grande dame de la littérature américaine Un homme nommé cheval (adapté au cinéma par Elliot Silverstein en 1970), L’Homme qui tua Liberty Valance (adapté par John Ford en 1962) ainsi qu’une multitude d’autres nouvelles peignant l’histoire de l’Ouest américain. L’année dernière, l’éditeur Gallmeister nous gâtait avec une quinzaine d’entre elles réunies sous le titre Contrée indienne .
Il récidive avec neuf autres nouvelles qui accompagnent La Colline des potences. Trois sont inédites en France : L’Histoire de Charley , Une squaw traditionnelle et Un présent sur la piste.
Des histoires émouvantes, parfois spirituelles, toujours surprenantes et admirablement écrites où l’on croise des cow-boys et des Indiens dans leur quotidien éprouvant, sans ostracisme à l’égard des uns ou des autres.
A propos de l’auteure
Dorothy Johnson est née en 1905 dans l’Iowa et a passé son enfance dans le Montana. Rédactrice pour des magazines féminins, elle commence à vivre de sa plume dans les années 1930.
Si sa carrière s’interrompt pendant la Seconde Guerre mondiale, elle publiera plusieurs de ses westerns les plus célèbres dans les années qui suivront. Elle devient secrétaire et chercheur au sein de la Montana Historical Society. Cette expérience professionnelle lui inspirera de nombreux essais et nouvelles sur l’Ouest américain.
Professeur à l’université du Montana à Missoula de 1956 à 1960, elle publiera une quinzaine de livres et plus de cinquante nouvelles dont plusieurs seront adaptées au cinéma (L’Homme qui tua Liberty Valance, Un homme nommé cheval, La Colline des potences). En 1959, elle est faite membre honoraire de la tribu Blackfoot.
Elle meurt en 1984. Particulièrement fière de son indépendance financière tout au long de sa vie (son bref mariage dans les années 1920 se solde par un divorce), elle rédigera pour elle-même cette épitaphe : « Dorothy Johnson, Paid in full. »(Sources Ed. Gallmeister)
Source : Dorothy M. Johnson, grande dame de la littérature américaine | Pages noires