Dimanche matin. La Gare de Lyon est bondée, départs et retours en vacances de février obligent. Un monsieur très âgé, aux vêtements élimés, attire mon attention. Il est grand, filiforme et digne avec sa canne et son chapeau.
Il se déplace avec difficultés, se frayant un passage à travers la foule particulièrement impressionnante vers les écrans annonçant les arrivées et les départs. A chaque fois qu’il frôle une personne, il s’excuse avec élégance recevant en retour des regards attendris et compréhensifs.
Lorsque mon regard croise le sien, sa main gauche veineuse et parcheminée glisse délicatement dans la poche d’un monsieur absorbé par la lecture d’un plan de Paris. Surpris, le vieil homme m’adresse un sourire désarmant, hausse les épaules et se fond dans la cohue.