SNCF : à nous de vous faire détester le train…. (suite)

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-Lundi 10 mars.  A 6 h 01, ce matin, le train était à l’heure. Le ciel étoilé. A paris, deux heure trente plus tard,  le temps magnifique. Ça sent le printemps. Les zoziaux pépient gaiement. Dans les rues, des joggers joggent, des cyclistes pédalent, les automobilistes patientent.

Un temps  idéal pour aller payer mon loyer mensuel à la SNCF. 721 €, charges non comprises. La SNCF étant un « bailleur moderne », je suis à chaque fois  obligé de me déplacer et de faire la queue pour m’acquitter de mon dû.

Payer son dû

J’ai toutefois comme un nœud à l’estomac  ce matin. Un envie de dire à mon bailleur tout le bien que je pense de sa façon de traiter ses locataires. Si j’ai un contrat de trois ans avec de nombreuses obligations, la sienne se borne visiblement à me transporter d’un point à un autre. Mon confort, et celui des autres locataires n’a visiblement aucune importance.

Preuve en est ce retour du dimanche  9 mars,  à bord du TGV 6707 de 19 h23. L’un des voyages les plus pénibles qu’il m’ait été amené à vivre en bientôt  neuf mois d’allers et retours.

Retour de vacances

Pour la zone B, c’est le retour des vacances de février.  Le train s’annonce bondé. Lorsque j’arrive à la gare de Lyon après une journée de travail,  je constate que des centaines de  voyageurs attendent  que le numéro de quai s’affiche.  Des familles avec enfants, beaucoup de militaires de retour de permission et des touristes.

Ils devront patienter jusqu’à 19 H 10 avant de devoir  se précipiter vers le quai  C.  Où il leur  est annoncé par des agents de quai débordés que le train est en placement libre « après changement de matériel ». Précisant que les voyageurs doivent toutefois respecter leur classe de confort.  En  résumé libre de vous placer où vous pouvez  mais pas en première classe.

Comme un air de transhumance, les alpages en moins

La pagaille est à la hauteur de la surprise.  A quai, les contrôleurs, poussent les usagers à monter au plus vite dans le train comme des bergers aiguillonnent du bétail lors d’une transhumance.  A peine sont-ils à bord que les portes se referment.

Le convoi met en route malmenant ceux et celles encore nombreux dans les couloirs  à chercher une place.

« Ma » voiture déborde. Des touristes chinois animent bruyamment la deuxième partie de la voiture. Je ne sais pas ce dont ils parlent mais cela à l’air drôle à hurler de rire.

De mon côté, la perspective de passer un mauvais moment se profile sous la forme d’un petit garçon  aux cheveux frisés blonds de 5 ou 6 ans. Le débit de ses paroles, ses gestes précipités et son hyper activité ne laissent  rien présager de bon. Il de cesse de remuer dans tous les sens et de s’échapper rattrapé de justesse par la malheureuse qui l’accompagne.

Au départ , je pense que cette femme est sa mère et qu’elle n’a décidément aucune autorité sur lui. Mais lorsqu’elle tente la fermeté avec le petit diable, il la menace de dire à sa mère qu’elle  l’a frappé.

J’aime pas le tchou tchou

Pour faire court et ne pas accabler cette pauvre dame, que le petit diable surnomme « mémé », plus le temps passe plus la tension va monter et plus le petit diable se déchaîne :  coups de poings, de pieds, de tête, insultes, hurlements, menaces, gifles, noms d’oiseaux, placages hauts, bas … vont se succéder, ponctués par des pleurs  et des rires, des « je suis fatigué, je veux parler à ma maman, j’aime pas le tchou tchou et on arrive quand ? ».

Mémé encaisse. Alterne tendresse et fermeté, chantage. Le diablotin à sa réponse à toutes les situations…

 Au bout d’une heure à ce régime, seuls les touristes chinois semblent ne pas faire attention à ce qui se passe à la place 16.  Pour ce qui est  des autres passagers, le petit diable  finit par cristalliser toute l’attention. Chacun a «sa » solution au « problème ». De la plus radicale à la plus  douce et humaine.

J’avoue ne pas savoir quoi penser et encore moins quoi faire. Mais je me dis que si la SNCF avait  laissé  gens monter dans  tout le train au lieu d’en concentrer un maximum  dans un minimum d’espace, laissant  8 voitures vides en tête, la situation aurait peut-être été moins tendue et pénible

SNCF : à nous de vous faire  détester le train….

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