Lorsque l’on voyage quotidiennement en train, on en vient assez vite à se faire des « amis ». Des usagers qui comme vous passent autant de temps dans les transports qu’au boulot. Une sorte de « fraternité du rail » se développe immanquablement.
Et plus si affinité
Elle commence par des petits regards échangés, des bonjours timides, des serrages de main, des bises et plus si affinité (des couples se seraient formés sur les rails !).
Cette fraternité concerne les usagers au forfait (annuel, mensuel ou hebdomadaire, dans une certaine mesure les carte fréquences…. ) mais aussi et surtout le personnel de la grande maison SNCF.
Leurs petites habitudes
La vie des agents de bord (contrôleurs pour les occasionnels) n’a plus de secret pour vous. A force de les croiser, ont connaît leurs petites habitudes, leurs âges, leurs destinations de vacances habituelles, leurs situations conjugales, les frasques de leurs enfants, les bonnes et le mauvaises notes, leurs petits et grands soucis, ce rhume, cette douleur au dos et aux genoux qui traînent… Comme si vous étiez un membre de leur famille…
Un traitement équitable
Partant de ce constat, il semblerait normal, équitable, juste… que nous bénéficions des réductions et autres avantages accordés aux agents de la SNCF et à leurs familles.
Le tout récent rapport annuel de la Cour des comptes, rendu début février, soulevait la question de la gratuité et des réductions accordées par la SNCF à ses agents, mais aussi à leur famille, au sens très, très large.
Cette politique tarifaire, dont le coût demeure inconnu, mais qui peut être estimé entre 50 et 100 millions d’euros par an, bénéficierait à plus de 1 100 000 personnes, dont seulement environ 15 % de cheminots en activité. Comme on le dit à la SNCF, le bonheur ne vaut-il pas que s’il est partagé par tous ?