Lorsque que l’on me demande parfois pourquoi je tiens un blog, la première réponse qui me vient à l’esprit, c’est que j’aime jouer avec les mots et raconter des histoires. Et cela depuis toujours. Enfant, mon petit frère, ma sœur et moi dormions dans la même chambre… Au-dessus du salon où mes parents regardaient la télévision en noir et blanc, puis en couleur. Dès l’extinction des feux, pour surmonter mes angoisses nocturnes, que des génériques comme celui des Dossiers de l’écran provoquaient, j’entrais en scène avec mes aventures que je leur chuchotais à lueur d’une petite veilleuse qui projetait sur le mur une image de Pinocchio. Des histoires à la troisième personne du singulier où le personnage principal, Emmanuel Romer, qui n’avait peur de rien ni de personne multipliait les exploits et séduisait (déjà !) les plus belles filles. Cela faisait souvent rire mon frère et ma sœur au point de nous trahir auprès de ma mère censée faire respecter les règles.
En grandissant, j’ai continué à raconter ou à défaut, à imaginer des histoires, pour me couper du quotidien, à tel point qu’on pouvait lire sur mes bulletins scolaires : « Le corps est bien là, mais l’esprit est ailleurs » ou « Emmanuel est dans son monde ». Pour soigner le mal par le mal mon paternel a décidé de me faire à écrire chaque jour. Une gymnastique quotidienne censée, je suppose, libérer ma créativité et mettre de l’ordre dans mes idées qui avaient tendance à partir dans tous les sens.
Au départ, cela me rebutait et je luttais par tous les moyens pour y échapper. Lorsqu’un jour, on me demanda de raconter mes vacances, il ne me fallut que quelques lignes pour expédier l’affaire… « Cet été, nous avons pris l’avion. Il a décollé et s’est écrasé. Fin des vacances… »
Etrangement, mon père y vit une forme d’intelligence, moi de la fierté dans ses yeux comme à chaque fois que j’écrivais une bonne histoire selon ses critères. Alors petit à petit, je me suis pris au jeu. De rédaction en rédaction, j’ai commencé à prendre du plaisir à écrire et à lui lire ma production guettant à chaque fois ses réactions… Il n’est plus là pour lire mon blog mais à chaque fois que j’écris une chronique, je pense à lui.
Magnifique chronique
Envoyé de mon iPhone
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Merci. Beaucoup.
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Pas toujours de raison valable à cet acte si futile, dans ce monde où les blogs pullulent et où les mots perdent leur sens mais c’est chouette de pouvoir se construire sa propre histoire.
Bloguez bien !
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C’est effectivement chouette et cela de fait de mal à personne.
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Et merci pour votre commentaire…
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Ça fait toujours plaisir 🙂
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