Sous la terre des Maoris,
de Carl Nixon, Éd. l’aube noire.
Traduit de l’anglais (Nouvelle-Zélande)
par Benoîte Dauvergne. 328 p., 22 €
Quelques jours après son suicide, les Saxton, terrassés par la douleur et les questions sans réponses, souhaitent enterrer leur fils adoptif, Mark, 19 ans, dans le cimetière familial proche de la ferme où il a grandi. Son père biologique, un chef maori qui jusqu’à présent ne s’est pas manifesté, débarque et exige que son fils soit inhumé dans sa communauté d’origine comme le veut la tradition.
Devant le refus catégorique des Saxton, il subtilise le corps avec des membres de son clan. Sachant que ses chances d’obtenir l’aide des autorités est mince, Box Saxton, un maçon, se lance dans une expédition désespérée pour récupérer son fils adoptif et le ramener à la maison.
Ce premier roman poignant, explore, avec finesse et intelligence, les rapports extrêmement tendus avec la communauté autochtone de Nouvelle Zélande et l’incapacité à communiquer. Alors qu’il serait facile de se focaliser sur le chagrin des Saxton, qui ont élevé ce garçon comme le leur, l’auteur arrive à montrer la complexité de la situation, en donnant la parole à tous les acteurs de ce drame, même si, il faut l’avouer l’ensemble nous laisse un peu sur notre faim une fois la dernière page tournée.