Un an après la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne, qui a fait sept morts, un rapport d’experts met en cause la maintenance défaillante de la SNCF.
Le 12 juillet 2013, le train Paris-Limoges n° 3657 déraillait à l’entrée de la gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne) tuant sept personnes et en blessant des dizaines d’autres. Un an plus tard, deux experts judiciaires ont rendu un rapport qui met en cause l’entretien des voies par la SNCF et « l’état de délabrement » du réseau à proximité de la gare. D’après eux, si ce train ne s’était pas renversé, « le déraillement serait sans aucun doute arrivé quelques trains plus tard » .
Les deux experts écartent « formellement l’hypothèse d’un acte de malveillance » . C’est bien une éclisse mal fixée, sorte d’agrafe métallique entre deux rails consécutifs, qui a causé le déraillement du train. Le matériel « a péri par fatigue, vibrations, battement, défauts de serrage, usure » , écrivent-ils, « tous dommages relevant de la qualité de la maintenance » . Plus de 200 anomalies ont ainsi été relevées par les experts sur la portion de voie incriminée.
La plupart d’entre elles étaient « connues de la SNCF, sans pour autant qu’il y soit remédié de façon adéquate » . Les voies menant à la gare étaient d’ailleurs « connues des services de la SNCF comme une zone à risque ». Les conclusions des experts rejoignent en partie celles du Bureau d’enquête sur les accidents de transport terrestre en janvier 2014 concernant les failles des règles de maintenance.