Là où naissent les ombres, de Colin Winnette. Denoël. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Sarah Gurcel. 222 p., 20,50 €

Brook et Sugar sont deux redoutables chasseurs de prime qui se disent frères. Leurs méthodes sont particulièrement expéditives et sanglantes. Leur piste est pavées de cadavres qu’ils ont criblé de balles. Mais ils aiment également prendre du bon temps, comme s’endormir dans la forêt en comptant les étoiles, se faire laver et bichonner, se coiffer avec des huiles parfumées. Brook et Sugar, frères ou pas, forment à coup sûr un bien étrange duo. Un jour ils tombent par hasard sur un garçon visiblement amnésique et du genre à pleurer pour un oui pour un non. Ils le surnomme Bird et en font leur mascotte avant de poursuivre leur route qui s’annonce pleine de surprises et de mauvaises rencontres…
Ce western sombre, violent, contribue à revisiter à la manière de Patrick DeWitt dans Les frères Sisters, le genre en y ajoutant une dose jubilatoire de causticité, d »humour, dedérision et de suréalisme. L’auteur a un remarquable sens du rythme et des dialogues.