Depuis le début de cette crise, je fais mon possible pour garder la tête froide, pour ne pas céder à ces émotions qui vous font souvent penser et dire n’importe quoi. Essentiellement pour préserver mes enfants.
Pour ce faire, j’évite autant que possibles les prophètes de tous poils qui pullulent sur les réseaux sociaux avec leurs théories à la con. J’évite même les réseaux sociaux tout court. Mais parfois on se fait prendre au dépourvu par l’émotion.
Cette après-midi, alors que je devais relire un papier pour une page que j’avais à faire pour La Croix, je suis tombé sur le témoignage de Céline, une infirmière en réanimation de Strasbourg. Et là je me suis retrouvé comme rarement submergé par une immense tristesse en l’écoutant parler de cette peur qui chaque jour grandit…
Une émotion liée au témoignage mais aussi à la présence d’êtres aimés dans cette région très touchée du Grand Est.
Après les larmes suivies d’une étrange sensation d’impuissance, cette émotion m’a rappelé combien nos vies sont fragiles, précieuses et combien se recentrer sur l’essentiel est important.