La patience finit toujours par payer

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Le TGV qui me ramène à la maison file à travers la campagne sous un ciel bleu légèrement voilé. Lundi oblige, la voiture huit est pour ainsi dire vide.

Conséquence, c’est calme.

J’avais pourtant sorti mon petit calepin pour prendre des notes. Ajusté mes lunettes pour observer les personnes susceptibles de me fournir de la matière à chronique.

Mais rien ne se passe. Personne ne bronche. Pas une pour parler plus fort que les autres.

J’ai même enlevé mon casque audio à l’affût du moindre indice. Visiblement ce n’est pas aujourd’hui que je vais me remettre à écrire des chroniques comme je le faisais régulièrement il y a quelques mois.

Le temps file. Je suis l’évolution de notre voyage sur le site wifi.sncf/fr. Une idée pourrait jaillir de l’écran. Peine perdue.

Je finis par piquer du nez. L’une de mes activités favorites dans un train.

Une légère pression sur mon épaule me ramène à ma morne réalité.

Monsieur, excusez-moi… Normalement je suis assise à côté de vous, m’explique une petite femme rousse, potelée, d’une cinquantaine d’années.

Avant que j’aie le temps de retrouver l’usage de la parole, elle ajoute d’un sourire entendu et complice : « Bougez-pas, je vais m’installer ailleurs. Il y a plein de place… »

Sur ce, elle pivote lestement sur elle-même, enlève sa veste et s’installe sur la rangée de fauteuils à côté de moi.

Une fois assise, elle jette un œil à son téléphone puis nos regards se croisent. Elle sourit. C’est calme ce soir, chuchote-elle.

Eh oui.  C’était calme ce soir aimerais-je dire…

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