Avec pas mal de retard (j’ai lu cet essai avant l’été!) j’invite à découvrir ce remarquable essai de Daniel Rondeau, sur la boxe, un sport que cet écrivain à commencé à pratiquer il y a une dizaine d’années, « à l’âge où les autres décrochent, » à 56 ans…
Boxing-club,
de Daniel Rondeau,
Éd. Grasset. 134 p. , 14 €
« La passion de la boxe m’a frappé sur le tard et sans avertissement », écrit Daniel Rondeau dans le chapitre qui introduit ce remarquable petit essai sur le noble art.
Il commencé à pratiqué ce sport à 56 ans. Et depuis, il s’entraîne « dans une grange » où il a pendu son sac. « Une petite séance de décrassage quotidienne, seul. Et une fois par semaine, plus longuement, avec le coach « , Jérôme Vilmain, du Boxing-club d’Epernay, au coeur du Pays de Champagne.
Un sport et une pratique, explique-t-il toujours dans « l’introduction », qui lui « aère la tête », « libère » en lui une « force insoupçonnée » et lui « confère un sentiment de légèreté ». La boxe lui « donne du punch pour m’installer , affuté, à ma table de travail. »
Dans ce livre surprenant d’une centaine de pages, l’auteur, Lorrain de naissance, ex-diplomate, éditeur, ancien journaliste parle de son lien avec la boxe et ses vedettes, de sa représention dans la littérature, mais aussi et surtout des boxeurs (hommes et femmes), des entraîneurs, du rapport avec la douleur, le dépassement de soi, la recherche du geste parfait, « du courage qu’il faut pour gagner et aussi pour perdre, de la « courtoisie » du vainqueur et de la « générosité » du vaincu, des souffrances « inédites », du sac de frappe (« miroir du boxeur »), qui vous « renvoie vos faiblesses »…
Le rôle social du noble art est également à l’honneur à travers les initiatives de Jérôme Vilmain, le coach de ce modeste club aux résultats étonnants. Ce petit livre vif et subtile sur ceux qui « dansent avec leurs ombres » pour parfaire leur technique est un très bel hommage à ce sport.