Ce n’est pas pour me vanter, mais je termine rarement la nuit à côté de la même personne. On peu même dire que je collectionne les rencontres sans lendemain. Mon secret ? Aucun. Les bras croisés, le casque audio sur les oreilles, indifférent à ce qui m’entoure, je laisse faire le hasard et la centrale de réservation de la SNCF.
Ces dernières semaines ont été particulièrement riches : un matin une ravissante étudiante en école de commerce, un autre une magistrate, une couturière, une ostéopathe germano ghanéenne, une stripteaseuse, une esthéticienne, une religieuse… Une multitude de visages, de sourires, de parfums et parfois de délicates attentions comme ce chewing-gum à la menthe offert à mon réveil par une psychologue passionnée par les chevaux.
Il faut toutefois avouer (à l’intention de ceux et celles qui seraient tentés par l’aventure) qu’il faut se coucher tard et se lever tôt et que le hasard peut vous jouer des tours, comme cette fin de nuit passée avec un haltérophile mongol insomniaque, un Salafiste incontinent ou encore ce un descendant de Frankenstein vigneron en Bourgogne.