Mépris (e)

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Dimanche 24 août. 20 h. A bord du TGV 6707 à destination de Belfort.

Certains comportements, geste répétitifs, bruits intempestifs, peuvent finir par vous taper sur les nerfs. Ce jour-là, deux rangées de sièges plus loin,  le sommet d’un crâne, couvert de longs cheveux soyeux châtains clairs rassemblés en une dynamique queue de cheval, attirent mon attention.

Deux mains fines s’en emparent, arrachent le chouchou bleu qui rassemblait cette chevelure. Elles passent et repassent au coeur de la tignasse, comme un grand peigne, une fois dans un sens puis dans l’autre. Elles rassemblent les cheveux, avant de les relâcher à nouveau. Une fois, deux fois, trois fois…

Soudain la tête s’ébroue comme un chien qui sort de l’eau. Les longs doigts des deux mains  grattent  et malaxent le cuir chevelu. Le crâne se secoue à nouveau de droite à gauche, en avant en arrière. À force, les cheveux prennent du volume, plus soyeux et brillants que jamais.

Les deux mains s’en emparent à nouveau, les cheveux sont rassemblés, plaqués, domptés pas des mains et des doits expert. Le chouchou est remis en place, collé au plus près du crâne. La queue de cheval est parfaite, en col de cygne…

La tête se soulève, suivie d’un long cou gracieux à la peau mate et dorée.

Elle se retourne, dévoilant un visage souriant dont le bas est recouvert d’une longue barbe soyeuse.

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