« Les resquilleurs n’ont pas de tête particulière madame « 

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controleur-SNCFDeux contrôleurs, un homme et une femme, font irruption dans le compartiment dont la  porte s’ouvre avec fracas, tirant certains passagers de leur torpeur matinale.

 » Mesdames et messieurs bonjour, contrôle des titres de transport » crie l’homme à moustache avec une grosse voix. S’en suit une suite silences ponctués de merci, bonne journée, et merci bon voyage….

L’homme arrive à la hauteur de la femme dernière moi. La cinquantaine, sportive, bronzée, cheveux gris coupés au carré.

Puis-voir votre carte de réduction?

Je ne l’ai pas avec moi comme je l’ai expliqué à votre collègue sur le quai. Il m’a dit que cela n,’était pas grave.

Comment ça pas grave ? dit le contrôleur en haussant le ton. Et je fais comment pour vérifier que vous avez bien droit à 50 % de réduction ?

Votre collègue…

Arrêtez de dire mon collègue. Je suis contrôleur. Le gugus  sur le quai  est au mieux agent de quai, au pire saisonnier, vacataire ou stagiaire… Il vous a raconté n’importe quoi. Et c’est vous qui allez trinquer…

Mais bon sang de bon soir, balbutie la dame, ais-je la tête d’une resquilleuse?

Les resquilleurs n’ont pas de tête particulière madame. Je suis obligé de vous verbaliser madame, dit-il en ajustant sa casquette.

Lutter contre la fraude, une priorité pour la SNCF

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controleur-SNCFLa SNCF estime que la fraude lui coûte au moins 300 millions d’euros par an pour la SNCF : 100 millions pour les Transilien en Ile-de-France, 100 millions pour les grandes lignes, et 100 millions pour les TER. La RATP quant à elle estime ce coût à 100 millions d’euros.

« On peut pas rester dans la situation où on est aujourd’hui, où, en réalité, de plus en plus de gens qui paient se posent la question de savoir pourquoi payer ? » prévenait début septembre Guillaume Pepy, le président de SNCF lors d’une conférence de presse.

La lutte contre la fraude sera l’une des priorités de la SNCF pour l’année « Il y a certaines lignes TER où le système est un système de fuite généralisée (…), on se rend compte qu’il y a seulement une personne sur deux qui a le bon billet et qui a payé », a ajouté Guillaume Pepy qui ajoute que la fraude « devient un problème de société en France, qui est extrêmement lourd, non seulement pour la boîte, mais pour ceux qui paient. On n’en a pas fini avec ce sujet-là, ça commence. Et ce qui est terrifiant, c’est que c’est un problème français ».

Il a précisé que le plan de lutte qui doit être annoncé prochainement « va comporter quelques petits éléments de gêne, mais c’est à ce prix là qu’il faut protéger le service public ». Avant goût de ces mesures, depuis le 2 septembre, les billets TER et Intercités ne sont plus  valables que sept jours, et non plus soixante et un jours. Il s’agit de lutter contre la « multi-utilisation » du même titre de transport.