L’excellent roman « country » de Brian Panowich

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BULL MOUNTAINVous avez lu  et aimé Donal Ray Pollock (dont le nouveau roman devrait arriver bientôt!), Joe Lansdale,  Benjamin Whitmer, Tim Gautraux ou encore Ron Rash… Vous êtes accroc aux séries Justified ou  Banshee ? Vous allez adorer  Bull Mountain de Brian Panowich, de la scène inaugurale à la dernière ligne de ce roman, découvert par hasard…


Bull Mountain,

de Brian Panowich.
Éd. Actes Sud. Coll. Actes noirs.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Laure Manceau.

Sur les hauteurs sauvages et isolées de la région de  Bull Mountain, en Géorgie du Nord, le clan Burroughs et toute une bande de scélérats de toutes sortes règnent sans partage depuis des générations sur la contrebande, d’alcool, de cannabis, et de méthamphétamines. L’un d’entre-deux, Clayton, le petit dernier de la fratrie a choisi une voie différente. Il est shérif du comté. Exclu du clan familial et interdit de séjour dans la montagne tant qu’il porte l’uniforme, il tente de maintenir la loi et l’ordre sans faire de vague. L’arrivée d’un agent fédéral visiblement parfaitement renseigné sur les affaires de la famille et porteur d’une étonnante requête va mettre le feu aux poudres…

Ce roman est une excellente surprise tant au niveau de l’ambiance (rurale et déchirante), des personnages (rudes et sauvages !), de l’histoire (haletante et émouvante! ), que du style percutant de l’auteur.

Alternant les allers et retours entre le présent et le passé, ce dernier nous embarque dans une virée, multipliant les rebondissements et les surprises jusqu’au dernier paragraphe.

La rudesse, la noirceur et la violence omniprésentes sont atténués par l’humour noir de l’auteur pompier de métier en Géorgie. Une suite est en préparation. On l’attend avec impatience.

Une anthologie décapante de la littérature féminine américaine

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9782363740625_1_75Ladyland, anthologie de la littérature féminine américaine.

13e Note Édition. 494 p., 24, 95 €

13 E Note : J’adore cette collection. Le titre, le graphisme, le format, l’odeur et les sujets traités. Des sujets, comment dire, jamais très évidents à aborder, avec beaucoup d’auteurs et personnages borderline, « déjantés », paumés, à la marge…

Je trouve cette collection courageuse à une époque ou les lecteurs se font de plus en plus rares. Ladyland est un exemple parfait pour illustrer mon propos. Il s’agit d’une anthologie de la littérature féminine.

Persuadé qu’en tant qu’homme j’allais en prendre pour mon grade, mon premier réflexe a été de me dire que ce n’était pas pour moi. Mais intrigué, curieux, j’ai commencé à le feuilleter. M’arrêtant ici ou là, sur un titre de nouvelle comme celui de Lisa Carver : La drogue c’est cool ; Les joies de la maternité, de Lydia Lunch ; Camping à Amsterdam de Tamara Madison ; Pour l’amour des Who, de Mende Smith…

Accroché par les trombines et les bios très courtes de ces auteures, les premières phrases de leurs nouvelles, je me suis laissé embarquer pour un voyage réaliste, intenses et anticonformistes. Ladyland est un recueil de nouvelles, de poésie, d’anecdotes personnelles avec en bonus un petit historique sur le féminisme américain et français.

Autant prévenir, les auteures présentées ne font pas dans la dentelle : il y est beaucoup question de prostitution, striptease, drogue, homosexualité, guerre des sexes, amour et mort… C’est souvent cru, glauque, provoquant… mais très souvent remarquablement écrit et bouleversant de réalisme.