Une anthologie décapante de la littérature féminine américaine

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9782363740625_1_75Ladyland, anthologie de la littérature féminine américaine.

13e Note Édition. 494 p., 24, 95 €

13 E Note : J’adore cette collection. Le titre, le graphisme, le format, l’odeur et les sujets traités. Des sujets, comment dire, jamais très évidents à aborder, avec beaucoup d’auteurs et personnages borderline, « déjantés », paumés, à la marge…

Je trouve cette collection courageuse à une époque ou les lecteurs se font de plus en plus rares. Ladyland est un exemple parfait pour illustrer mon propos. Il s’agit d’une anthologie de la littérature féminine.

Persuadé qu’en tant qu’homme j’allais en prendre pour mon grade, mon premier réflexe a été de me dire que ce n’était pas pour moi. Mais intrigué, curieux, j’ai commencé à le feuilleter. M’arrêtant ici ou là, sur un titre de nouvelle comme celui de Lisa Carver : La drogue c’est cool ; Les joies de la maternité, de Lydia Lunch ; Camping à Amsterdam de Tamara Madison ; Pour l’amour des Who, de Mende Smith…

Accroché par les trombines et les bios très courtes de ces auteures, les premières phrases de leurs nouvelles, je me suis laissé embarquer pour un voyage réaliste, intenses et anticonformistes. Ladyland est un recueil de nouvelles, de poésie, d’anecdotes personnelles avec en bonus un petit historique sur le féminisme américain et français.

Autant prévenir, les auteures présentées ne font pas dans la dentelle : il y est beaucoup question de prostitution, striptease, drogue, homosexualité, guerre des sexes, amour et mort… C’est souvent cru, glauque, provoquant… mais très souvent remarquablement écrit et bouleversant de réalisme.